Une tête tondue, un cou de Tau…, un torse développé et large, des jarrets épais et musclés, un quintal bien pesé de masse musculaire nerveuse, des sabots à désosser votre carcasse, derrière ce minotaure acharné se cache pourtant un tendre et généreux gai luron qu’il ne faut pas pousser dans ses retranchements, le filet peut se montrer coriace.
Le professeur demande a Toto de conjuguer le verbe manger à la première personne du présent, du futur et du passé composé Toto dit : - Euh.... je mange, je mangerai euh, euh... J'ai plus faim!!!
De la génération « Manoucharde », celle prometteuse des débuts 70, comme les Rodolphe, Tatayé, Fred, Vincent, Damien et autres, ce grognard a décidé de prolonger au maximum le plaisir de partager les quatre-vingts minutes de match et ses troisièmes-mi-temps qu’il affectionne pour sa convivialité et sa fraternité. Deuxième ligne pousseur et coureur ou troisième ligne manieur de balle et passe-muraille - il envoie la viande cette Tautautamponneuse « tankérisé »- et même pilier, sa carrure et sa force auraient pu lui valoir une autre carrière, il fut le fer de lance d’un pack mobile et puissant de l’équipe 1ére et l’un des joueurs clef de la montée contre Lagny et Amiens pour l’accession en Fédérale 3 où la concurrence avec les Denis, Titi et La Huche améliorait l’ordinaire : on ne prêt qu’aux riches. Dom – Le Colonel - et Gilles, les coaches de l’époque, le propulsèrent en première ligne mais ce n’était pas trop de son goût et depuis son dos le maltraite …légèrement.
. Toto mange très salement, alors son père s'écrie :- Mon fils, tu manges comme un goret ! Sais-tu au moins ce qu'est un goret? - Ouais p'pa ! C’est le fils d'un cochon...
Compagnon fidèle, loyal et bon vivant, notre homme et demi emporte ses paniers garnis au fond du bus afin d’échapper à l’infâme restoroute d’avant match et partager amicalement ses victuailles. Il essaya vainement de devenir « Totor » : l’intronisation ne lui réussissait pas : fumer un cigare en aspirant puis boire une Jeanlin et recracher la fumée, notre « Obélix » subit échec après échec. Il fut aussi à l’origine d’une autre institution : Saint Maur, morne plaine, un combat de Titan, à gauche, notre Hercule de 110 kilos bien lestés, se présente sur la ligne d’en-but lancé comme un obus, à droite un trois-quart fluet d’à peine soixante qui déracine le chêne rislois…ce saint maurien reçut le Bouchon d’Or de ses pairs à l’issue de la rencontre depuis le RCPA honore ses valeureux gaffeurs par le Toshiro d’Or .
. La professeur:- Si je dis : j'étais belle c'est à l'imparfait et si je dis : je suis belle qu'est-ce que c'est Toto ? Toto: - C'est un mensonge Madame !
Notre héros est une bonne pâte tombée dans la marmite risloise depuis les cadets et à chaque occasion, malgré les vicissitudes la vie, il a su se montrer généreux et chaleureux avec les siens et sa famille rouge et bleue : ainsi n’hésite-t-il pas à les accueillir : Etreville puis Rougemontiers résonnent encore de ces festivités légendaires. Christelle, sa fidèle et tendre, sa fille Justine et son fils Paul savent qu’ils pourront toujours compter sur lui : Tautau, c’est du costaud !
C'est Toto qui dit à sa maman : - Dis maman, t'as vu ? J'ai donné un sucre au chien et il a remué la queue !- Super, va donner deux sucres à ton père...
PS : Samedi dernier, les moins de 17 jouaient au Parc des Sports : « Tautau » assiste à la rencontre : Hugo passe à Paul qui marque sous les poteaux : « Tautau » rayonne : Paul, c’est son sang et Hugo, c’est le fils du perdreau Delanney : on serait bien repartis pour un tour !