Ils l’ont parfaitement compris nos MATHYS, ROBIN, JONAS et JOEY qui « mettent les cannes » dès qu’ils le peuvent. Eux qui ont cette faculté rare de pouvoir enchaîner des accélérations de mirage 2000 avec des changements de direction à vous casser les reins.
Prenez ROBIN, tignasse blonde en bataille, il cultive la nonchalance jusqu’à l’élégance mais ses yeux pétillants trahissent sa vivacité, sa vista. Son placement malin nie son apparente désinvolture.
MATHIS lui à la classe naturelle, le teint halé, le port altier, la tenue impeccable, le pur sang qui sommeille en lui n’à même pas besoin de se cacher. Quand il va démarrer, ils ne le reprendront pas…
JONAS, lui, est un piège à lui tout seul, un aspect frêle, une bouille tout en sourire, plus inoffensif que ça… y’a pas !!! Erreur fatale, le puceron est « à réaction », un canari avec un moteur d’avion de chasse, tout VERNON en pleure encore…
Et JOEY… Ah ! JOEY !!! Regardez le bien, car quand il joue, lui ne vous voit pas. Ses yeux noirs ne quittent pas la ligne d’essai, attiré par l’en but comme un insecte par la lumière notre irlandais…
Alors que JEAN PIERRE URNOUS se rassure, les trois-quarts Rislois ont encore de l’avenir et nos quatre zigues n’ont pas fini d’en mettre dans le zag.
Il n’est pour s’en convaincre que de regarder ou d’écouter les profonds soupirs de leurs adversaires, symbole d’autant d’impuissance que d’agacement mais révélateur sans doute aussi, d’un peu d’envie, devant leurs démarrages fulgurants, leurs courses racées, leurs crochets félins.
Changez rien les gars !!! ECARTEZ !!! JOUEZ AU LARGE !!!
Et FILEZ !!! FILEZ COMME LE VENT !!! ET METTEZ LES DANS LE VENT !!!
Faites perdurer cette tradition des trois quarts de Pont-Au née dans les années 70, une des marques de fabrique de la maison.
Alors à vous tous les anciens, les moustachus, les vieilles gloires, venez un samedi après-midi, venez vous accouder à la lisse, venez le sentir à nouveau, LE VENT, celui qui vous plaquait le maillot sur la poitrine pendant qu’il glissait entre les doigts de vos adversaires, celui qui ébouriffait vos tignasses à chaque changement de direction, venez les voir accélérer les mômes et ressentir le même frisson que vous.
Et vous MATHIS, ROBIN, JONAS, JOEY, jetez donc un œil sur le bord du terrain et si vous les voyez les anciens, échanger un regard complice, les yeux brillants avec un demi sourire alors c’est que vous y êtes dans la communauté des gazelles.
PS aux MARSUS : Méfiez vous de MARCEL … il triche… il a pas de moustaches … mais il en était…
PS aux anciens : Ne cherchez pas à les prendre en photo, le temps que vous les cadriez … ils vous auront débordés.
Le Ménestrel