I. Monsieur:( Un Grand Monsieur, comme le soulignent les témoignages ci-dessous ):

a) Arrivée: Nommé professionnellement au lycée Corneille à Rouen en 1966, il débarque avec sa jeune épouse Danielle à la rentrée, une p’tite voiture deux valises à la main et apprend que son poste est déjà pourvu. Le lendemain, le père Firmin du lycée Saint Ouen, en recherche d’un professeur de Sciences Naturelles le débauche… et le voilà, avec son accent ensoleillé, dispensant ses cours charpentés: le „sang“ devient le „sin“ et nos rires tapinois l’irritent un peu. Danielle vous aurait bien récité ce poème de Miguel Zamacoïs: „L’accent, mais après tout en ai-je? Pourquoi cette faveur? Pouquoi ce privilège? Et si je vous disais gens du Nord que pour nous, c’est vous qui semblait l’avoir très fort „ inévitablement, elle incitait ses élèves à l’apprendre dès la sixième. De la sixième à la troisième, en passant par les terminales, notre maître, se multiplie sur tous les terrains. Il lie connaissance avec l’autre JP, prof d’EPS, son Manitou, acolyte préféré et l’incite à initier les élèves au „Rrruby“, que le légendaire Roger Couderc exalte à la télé: Allez les Petits!“;

b) Cheminement: Dans la foulée, après deux ans d’installation, il retrouve les couleurs locales de son Pays catalan, la pétanque et le pastis rafraîchissant ( avec modération ) toujours à portée de main; il côtoie quelques méridionaux instits pour la plupart comme lui, exilés: les Michel Gay, Claude Lambéat, Gilles Baillet, et Alain Lepreux auxquels vient s’ajouter Hervé Lebreton qui pratiqua, lors de ses études universitaires, et cette équipe décide de créer un club de rugby rejeté par le CAPA Omnisport, le RCPA est porté sur les fonts baptismaux en mai 1968. Les premières années furent délicates, le foot et le hand tenaient le haut du pavé de la rue de la Rep. Nos deux compères décidèrent de s’appuyer sur une réserve d’internes du lycée Saint Ouen qui touchaient déjà la gonfle lors de séances de plein air du samedi après midi car nos gaillards ne quittaient le bahut qu’à 16 h, venaient sur le pré le dimanche à 15 h et s’endormaient en dortoir au son des cloches de 22 h. Les Millet de Lisieux, Bous d'Epaignes, les Legrand, Colas et Kergoat de Rouen, les Marette d’Yvetot, Hanchard de Routot, PH Hue de vatteville, les Devaux, Yeselnik, Garet, Liebig du Havre, Degenne du Trait, tous internes : engagez vous qu’il vous disait , vous ne le regretterez pas et les locaux Orus, Langlois, les Desprez, Maurice, Seninck, Baudoin, Laigle, Couesnon , Maheux ... grossirent les effectifs, le RCPA put inscrire bientôt deux équipes et monter de séries jusqu’en PH où une non qualification pour les championnats de France le dégoûta. Il revint aux commandes des entraînements en 1978 sollicité par les précieux Jean Claude Gréco et Jean, du clan Mac Lecach’ pour finir avec deux titres de Normandie et une montée en Fédérale 3;

c) Mutation: Le père Firmin, le batisseur ( la rue Sadi Carnot, la Licorne ), lui confia d’abord le collège puis la direction du Groupe Saint Ouen ( près de 1500 élèves): une lourde charge qui l’éloigna peu à peu de Saint Paul d’autant qu’il enseignait encore quelques heures, que Danielle professait le français, licence en poche, et que les deux fifilles réclamaient leur idole. Très affecté par des faits tragiques, il accepta à regrets de quitter Pont Au après 24 ans – il en avait perdu non pas le nord mais l’accent - pour Montauban, l’occasion était trop belle de se rapprocher des siens et des cigales où il termina sa carrière. Chaque semaine, nostalgique de son nouveau pays, il parcourait l’Eveil de Pont Audemer, histoire de garder le contact.

II. Science: ( bien sûr de Sciences mais aussi et surtout de Science du jeu et des Hommes )

a) Le joueur: JP joua d’abord à l’US Côte Vermeilles ( regroupement Banyuls , Port Vendre ) avant de rejoindre les juniors de l’USAP ( son club de coeur ) où il devint international contre l’Italie. Ses études de biologie le conduisirent à Toulouse avant d’escalader la France; Vous pensez bien que le joueur montrait un savoir faire d’expérience: maître du cadrage débordement, roi de la feinte de passe, tsar du drop qui mystifiaent ses adversaires et surtout une débauche de jeu à la main avec son Michel qui triait et lui qui distillait, nous nous régalions;

b) L’entraîneur: Pas de mystère, si la vie est belle à l’aile, il faut répéter sans arrêts les gammes, les combi; passe sautée, passe redoublée, arrière intercalé, les Reinaudo, Piard, Hamel, les Carrère, Olivier Gréco, Voisin... mais sans ballon, ce jeu n’existerait pas, les Alec Jones, Lionel Kitts, Tronche, Lebranquet, les Frères Mouchel, JJ Delanney donnèrent de la consistance à l’édifice, le RCPA tenait plus que la route et dépasser ses ambitions régionales pour rejoindre la Fédérale;

c) L’Homme: Jouer au rugby, pour lui, c’est surtout avoir le sens de l’équipe, du partage, de la délégation, de la convivialité… JP conjuguait toutes ces qualités aussi bien au RCPA que dans sa vie professionnelle: il savait s’entourer , faire confiance, apporter discrètement sa touche en stimulant les initiatives et projets. Une souplesse et une rigueur, une passion et un charisme, une modestie et une simplicité rares qui vous incitaient à le suivre

III. Terre:

a) Déracinement: de Banyuls ( Pyrénées Orientales : 66 ) où il rencontra la femme de sa vie, de Perpignan àt Toulouse, de Pont Audemer à Montauban, malgré ces pérégrinations, l’homme resta attaché à ses racines en cultivant avec ces apports successifs des différences qui le caractérisaient et qui ne laissaient pas indifférent;

b) Semailles: Combien de vocations aura-t-il suscité tant comme professeur que comme rugbyman : sa pédagogie basée sur la connaissance, l’engagement , l’intérêt ouvrait des horizons, donner des perspectives à chacun, mettant l’élève au centre de son eneignement, notre mentor restait cependant à la portée de tous, accessible, sa modestie l’honorait ;

c) Plantation: Prosélytisme oblige, JP préchait – normal dans un établissement catholique- la bonne parole dans toutes les circonstances, pour le meilleur de chacun, en classe, en conseil de classe ou de direction, sur le pré pour huiler les rouages d’une attaque ou d’une défense, exemples à l’appui, il conseillait les plus frileux;

e) Récolte: Saint Ouen vit toujours aussi bien dans un nouvel établissement qu’il aurait souhaité de ses voeux ; le RCPA, comme tous les clubs strictement amateurs, connaît des hauts et des bas, mais reste fidèle aux valeurs qu’il nous a inculquées et va disputer une nouvelle saison en nationale 3, là où il l’a laissé. Au 45 ans et au 50 ans du club, il n’hésita pas, malgré un état de santé délicat, à remonter avec sa famille pour retrouver ses secondes racines et les plants qu’il avait semés.

Conclusion: Si les Sciences Naturelles sont devenues S.V.T et aujourd’hui la biologie, JP resta le même; il difficile de clore ce chapitre, il reste tant de choses à dire ( passées sous silence ): une chose est sûre, Saint Ouen ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui et le RCPA n’existerait peut-être pas non plus, du moins avec cette longue histoire si atypique qui le caractérise où ces anniversaires scandent la même musique . Alors merci pour tout Jean Pierre !

PS: Les Vieux Ponts, les joueurs de cette première génération , se réunissent tous les deux mois pour un repas amical, la plupart sont d’anciens élèves de Saint Ouen et bien sûr, nous évoquons ces années studieuses où Jean Pierre dispensait son charisme et sa passion autour de l’autre JP.

Hommages à JP

 Bonjour à tous,

Je viens d'apprendre le décès de Jean-Pierre URNOUS, père fondateur du RCPA. Il a amené dans ses valises en provenance de Banyuls, ce rugby qui nous est si cher aujourd'hui.Amitiés Didier Legrand

Quelle tristesse !Un grand Monsieur, merci pour tout Jean Pierre !Toutes mes condoléances à sa famille et à tous ses amis. Manou Gréco

C'est avec une très grande émotion que j'ai appris la disparition de Jean-Pierre.Trois images restent gravées en moi:d'abord les matins dans son bureau à Saint-Ouen en compagnie de l'autre Manitou Chimin et de Marcel.Ensuite le père du RCPA en compagnie de ses compères JP CIMINATO et Michel GUAY. Enfin le coach méticuleux avec qui j'ai eu le plaisir de m'entraîner. Repose en paix JP;Condoléances à tous ses proches et particulièrement à Danièle et Sophie.Francis SENINCK

Je partage la peine de ses proches et du RCPA; Jean du clan Mac Lecach

Mon émotion est grande au décés de JP  URNOUS  je garde un excellent souvenir de lui comme éducateur de Gilles et Hugues. J'adresse mon meilleur souvenir à tous malgré mes 87 ans  Hervé Lebreton

Un grand Monsieur est parti mais il restera toujours dans nos cœurs. Salut d’en bas pour toi la haut….Pascal Hébert

Merci  Jean Pierre . Mes condoléances à sa famille  Gilles Langlois

Je n ai pas eu la chance de bien connaître Mr Urnous mais assez pour admirer ses qualités humaines.Je vous rejoins tous dans vos regrets et votre peine  Francis CARRERE

Triste nouvelle jean pierre Urnous nous a fait découvrir le rugby en créant le club en 1968 avec jean pierre Ciminato sa passion pour le rugby comme entraîneur et joueur nous a permis de vivre dans les années 1970 des moments inoubliables sincères condoléances a toute sa famille. Lionel Kitts Bien triste nouvelle. Merci JP pour tout ce que tu as apporté au RCPA.

Toutes mes condoléances à sa famille. Benoît Seys

C'est à la mémoire du jeune professeur de Sciences Naturelles que je souhaite rendre hommage. Je garde d'excellents souvenirs de ses cours jusqu'en 1969 en terminale. Le hasard m'a permis de le revoir en 1973 à Banyuls pendant les vacances scolaires ; il jouait à la pétanque sur la plage alors que j'étais en stage de biologie marine. Ce n'est qu'à l'occasion des 50 ans du RCPA que j'ai eu la surprise de constater que l'élève avait dépassé le maître (en taille), ce qui ne m'avait pas aidé pour le reconnaître. C'est avec humour qu'il m'avait répondu que je ne me trompais pas d'interlocuteur ! Nous avons ensuite échangé des voeux pendant plusieurs années et il m'invitait régulièrement à lui rendre visite à Montauban, ce que nous avions prévu de faire prochainement avec Dédé... Sincères condoléances à la famille de ce “grand petit homme” qui a initié ma vocation de biologiste marin et qui restera à jamais dans ma mémoire. Un Vieux Pont attristé par la disparition de son professeur Michel Desprez

Nous aurons une pensée aujourd'hui pour l'accompagner dans sa dernière demeure où il retrouvera nos anciens bleu et rouge disparus. TiNail

Que ces douces températures le transportent au paradis. Didier Turquet Papa de Charles.

Reposez en paix, Monsieur URNOUSBien des choses ont été dites et je les partage pleinement. Mes plus sincères condoléances à ses (tout) proches. Jean Claude Viconte

Je n'ai pas connu JP Urnous. Mais puisqu'il est un des fondateurs de ce club unique en son genre, ce devait être forcément quelqu'un de bien. Toutes mes condoléances à sa famille et a ses proches. Boris Ernult

La mémoire survit aux hommes et leurs actions emplissent nos mémoires et nos cœurs - toutes mes condoléances  Amicalement Christian Mouchard

Triste nouvelle en effet. Je garderai le souvenir d'une très belle personne toujours à l'écoute.
Je pense aussi à son acolyte JPC qui doit avoir beaucoup de peine aujourd'hui. Pierre Hervé Hue

Bien triste nouvelle en effet, d’abord toutes mes pensées pour sa famille et ses proches et toute la grande famille du RCPA qui lui doit beaucoup. Le RCPA est en deuil, il perd encore une de ses grandes figures qui ont contribué à élever notre club au rang des associations les plus appréciées de la ville et du Rugby Normand. Nous gardons dans nos mémoires sa présence et son humilité lors de nos dernières fêtes des 40 et 50 ans du club. Repose en paix Jean Pierre. DidierLlannoy

En effet bien triste nouvelle qui réveille tant de souvenirs, de rugby certes et de St Ouen

Mes amicales pensées à Madame Urnous ainsi qu’à Sophie, Stéphanie et toute la famille 

Franck Roussel 

Merci à Jean-Pierre URNOUS d'avoir été le fondateur de ce super club. Condoléances à ses proches et à la ribambelle de ses amis. Pascal LAIGLE, un vieux aussi dorénavant

Triste nouvelle en effet fondateur du RCPA c est est aussi un super Prof de science et un sacré Proviseur qui a fait grandir Saint Ouen  Merci Jp pour tout ce que tu nous as apporté et une petite pensée à notre autre Jp « Chimin  » son grand compère de Saint Ouen qui doit être bien triste ! Cela ranime plein de vieux et bons souvenirs qu il était bon ce temps !Bonne journée à toutes et à tous Philippe Hanchard

Bien triste nouvelle effectivement. Sans Jean-Pierre Urnous, Jean-Pierre Ciminato, Marcel Senioris et Gérard Battaini je n’aurais jamais joué au rugby, jamais connu le RCPA et jamais rencontré ceux qui sont aujourd’hui mes amis pour la vie.  Merci Jean-Pierre. Repose en paix au paradis de l’ovalie.  Pierre-Alain PAF 

Bien triste nouvelle effectivement, C'est Jean-Pierre qui m'a fait entrer à Saint-Ouen, qui m'a donné envie d'y rester . Pascal Lozay , professeur de Français sous l’ère de JP Bien triste nouvelle. 

En effet bien triste nouvelle qui réveille tant de souvenirs, de rugby certes et de St Ouen

Mes amicales pensées à Madame Urnous ainsi qu’à Sophie, Stéphanie et toute la famille 

Franck Roussel 

Triste nouvelle en effet. Je garderai le souvenir d'une très belle personne toujours à l'écoute.
Je pense aussi à son acolyte JPC qui doit avoir beaucoup de peine aujourd'hui.

Toutes mes condoléances . Je garde de lui le souvenir d'un fervent rugbyman et d'un proviseur aux petits soins de ses élèves.   Dominique  Kergoat

Grand respect à Monsieur Jean pierre Urnous sans qui le RCPA n'existerait pas...merci pour l'éternité et pour tout ce que tu as fait pour ton club, notre club à jamais redevable de faire vivre nos couleurs Rouge et Bleue le plus longtemps possible.....Condoléances à sa famille et ses proches...triste mais il aura était parmi jusqu'au bout...Respect Total à notre créateur Stéphane Vivier