Maryline n’a sans doute jamais joué au rugby mais par amour d’abord, femme de joueur n’est jamais une « cinécure » : elle n’entendit pas « Sept ans de réflexion » ; « Les Hommes préfèrent les blondes » et notre « prop » Ti Guy répondit favorablement aux avances intéressées de notre séductrice qui peut vous donner le recette de « Comment épouser un millionnaire ». « Certains l’aiment chaud » et les fruits de cette union sacrée tombèrent dans cet Eden Park.
Jehann, l’aînée de la fratrie, naquit au rugby en suivant père et mère sur les bords des terrains, piaffa patiemment en se jouant des équidés avant de sévir sur le pré sous la cravache de son entraîneur de père aussi sévère qu’affectueux. Prénom peu commun- Jehann mais de style médiéval qui vient de l’Hébreu Yohanan qui signifie « Dieu est miséricordieux », la pucelle de Domrémy le servit jusqu’à sa crémation.
Vous auriez sans doute pensé que Jeanne filait la quenouille des Jehanne mais notre chère bergère qui délivre souvent ses partenaires par ses coups de boutoir a plus de cordes à son arc : meneuse de troupe, généreuse – en dehors et sur le terrain- , esprit d’équipe irréprochable , à la fois calme et douce, fougueuse et rebelle, tantôt compréhensive, tantôt impitoyable, caractérisent notre solide et puissante première ligne comme son papa.
Très active, coach des U 6 et U 8 quelques saisons avec Christèle, sa deuxième maman, équipière polyvalente chez Lidl, licence d’histoire et géographie puis master MEEF au Havre, cavalière émérite et plus récemment maman du petit Antoine avec son conjoint Maxime Chevalier, dit Momo, joueur de rugby évidemment : elle semble ne pas connaître la fatigue, ce qui peut sembler décourageant pour ceux qui l’entourent et ne tiennent pas la cadence. Efait également preuve d’obstination et cède rarement quand elle pense avoir raison : cela peut énerver son entourage ou susciter l’admiration.
« Causette » comme ses ami(e)s la surnomment ne tremble que devant les araignées, néanmoins notre héroïne tisse sa toile tranquillement avec tant de personnalité, de méthodes, de serviabilité qu’elle ne pourra que réussir dans toutes ses entreprises. C’est tout le mal qu’on lui souhaite.
Comme les garçons s’illustrent, - l’aîné vient de disputer sa première rencontre en Féd 3- vous n’avez pas fini d’entendre parler de la Famille Letellier , après tout il n’y a pas que les Indiana Jones, Rocky ou autres qui méritent de se montrer sur l’écran.