" Toto, mon Ami de toujours, avec ton numéro 8 dans le dos, et ton démarrage légendaire, tu nous as fait un ultime départ au raz. Tu as dépassé l'embut... un 8 Octobre... Pas de 89 cette fois, je reste au soutien...de Tételle, ta famille, tes proches et tous tes amis qui pleurent aujourd'hui et qui t'aiment. Merci pour tout, merci pour toi ! " Manou Gréco
« Bonjour....ou plutôt mauvais jour. C'est effectivement une bien triste nouvelle. Comment imaginer que notre indestructible Obélix soit parti. Putain, il en prenait plein la gueule et jamais il ne bronchait. Dans nos cœurs à jamais. « Bingo dit Benoît Coulon
« Manou m'a informé du départ de Sébastien pour les cieux de l'Ovalie. Alors que je correspondais avec lui encore la semaine dernière, je ressens aujourd’hui une infinie tristesse. Je m'associe à tous mes amis du RCPA (dont certains présents à Caen, il y a 15 jours) et à la peine immense que provoque ce décès tant redouté. Mes condoléances les plus sincères à Christèle, et ses enfants ainsi qu'au club. « Jeff Dreyer
« Mince, quelle tristesse ! Condoléances » Stéphane Faudemer
« Il va nous manquer, il me manque déjà. » Didier Lannoy
« Je ne pourrai être présent physiquement à vos côtés mais toutes mes pensées vous accompagneront dans cette épreuve. Je vous embrasse fort « Jean Luc et Sophie Doumalin
« Guillaume, Antoine et moi sommes attristés par cette nouvelle et adressons nos sincères condoléances à Christèle, Justine et Paul ainsi qu’à l’ensemble de la famille de Sébastien.
En cet instant nos pensées se tournent vers Sébastien. Je rencontrais Sébastien au bord des terrains, et même si nous ne nous fréquentions pas en dehors, à chacune de nos rencontres ; sa poignée de main, son sourire, et sa joie étaient mémorables et communicatifs. Amitiés « Gil Valparaiso
Toutes nos condoléances à la grande famille du RCPA suite à cette bien triste nouvelle.
Les équipes Adelinet et Talesca
Partage votre douleur. Laurent Delafosse
Portrait de Tautau cliquez sur ce lien : https://rugbyclubpontaudemer.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=135:portrait-lv-histoire-de-tautau&catid=12&Itemid=139
Hommage à Toto, notre ami
Texte de Manou Gréco lors de la cérémonie
Sébastien, Bastien, Séb, Toto, chacun a choisi un prénom, un nom, un surnom, en ayant la chance de te croiser dans sa vie. Je ne pensais pas un jour devoir écrire ces mots dans ces circonstances. Pour moi, tu es Toto et rien ne t’effacera de nos mémoires tant tu as marqué toutes les personnes qui sont là aujourd’hui et celles qui auraient aimé être là.
J’ai pleuré le premier jour où je t’ai rencontré et tous ces derniers jours. Entre les deux, je n’ai fait que rire avec toi, pendant plus de 40 ans.
Je te rencontre la première fois en 1981, un mercredi après-midi sur un terrain bétonné de Handball à l’école Hélène Boucher, nous avons 10 ans. J’ai ce jour-là la malchance d’être le goal de l’équipe que tu affrontais avec ton école.
Nous prenons la raclée de l’année, je prends des missiles pendant une heure par un mastodonte roux et frisé, plus grand, plus haut, plus fort que chacun d’entre nous. Ce jour-là, totalement dépassé, je sors du terrain et je pleure. Mais qui est donc ce mec en face ?
Un an plus tard, nous nous retrouvons tous les deux au Collège Pierre et Marie Curie, et deux ans plus tard, nous constituons une équipe de Rugby au Collège. Celui-là il nous le faut dans notre équipe me dis-je. Il y a déjà Frédo, ton ami de toujours, Bertrand, Fred, Christophe, Jérome, Gilles et tous les autres. Très vite je découvre un mec sympa, discret, un peu timide, mais déjà un sportif complet. Handball, Athlétisme, fort dans tout ce qu’il touche. Toto est adroit, puissant, explosif, véloce et plus costaud que tous les ados de son âge.
Un jour d’interclasse de Hand au Cosec, tu pars en contre et te retrouve en un contre un avec le gardien. Le malheureux eut la mauvaise idée d’écarter les jambes pour t’empêcher de marquer. Ses parties génitales furent dispersées « façon puzzle » par ton tir puissant. Je te revois te tourner tout rouge et rieur vers les tribunes totalement hilares, mais toutefois compatissantes avec l’adversaire.
Rapidement nous arrivons à te convaincre de nous rejoindre au R.C.P.A. Tu arrives en minimes première année. Ton premier match de Rugby à 8, tu le joues à Gravenchon, un jour de pluie et de boue. Tu éclabousses ce match de ta classe et ta pâte. Nous gagnons ce jour-là et seules les crampes t’arrêterons en fin de match sur une ultime percée à deux mètres de l’embut.
Mais qui est donc ce mec en face ? disaient les mecs de l’autre côté de l’eau.
Nous très fiers de t’avoir enfin dans notre équipe. Il y a Rodolphe, Fred, Bertrand, Christophe et tous les autres…
Ce jour-là, le début d’une très grande aventure rugbystique pour toi. Le début d’une grande amitié qui ne s’est jamais arrêtée.
L’année suivante, nous jouons enfin au Rugby à 15, le vrai rugby. C’est là que tu te poses et t’imposes au poste de N° 8, de troisième ligne centre.
Pendant ces années, j’ai eu le bonheur de jouer derrière toi avec le numéro 9. Nos 89 complices, resteront gravées à jamais dans ma tête. Nos stages et matchs communs au RCPA et en Equipe de Normandie sont autant de souvenirs de jeunesse merveilleux, avec Rodolphe, Christophe et les autres.
Le R.C.P.A tu y joueras jusqu’à plus de 40 ans. Tu es et resteras pour nous tous, une légende de notre club à jamais.
Si tu éclates et t’éclates au Rugby, où tu vas accumuler les succès mais surtout de nombreux amis pour la vie, tu continues en parallèle à lancer le disque et le poids au PAAC, où tu glanes individuellement des titres de Champion de Normandie. Tu fais plusieurs fois « les France » comme on dit.
A tes côtés, ton ami et partenaire fidèle : Frédo, Frédéric Bayart. Vous accumulez tous les deux plusieurs soirs par semaine, dans la pluie et le froid, les lancers de disque et de poids avec Monsieur Caltot.
Après le sport, vous accumulez avec Frédo les heures plus légères, d’apéros, de bonnes bouffes et de sorties. Les premières virées.
Le départ soudain et précoce de notre ami, il y a quelques années maintenant, a été une véritable blessure pour toi. Je me rassure aujourd’hui en me disant que tu l’as peut-être retrouvé. Et si c’était vrai…
Vous reprendriez alors la voiture d’André, pour sortir au Black Botton, au 27 ème parallèle ou au fief. La fine équipe se reconstituerait avec tous les autres copains. Tu redemanderais respectueusement, l’œil rieur et les joues rouges aux jolies filles : « Dis tu veux bien me montrer tes seins ? »
Tu rencontrerais à nouveau Christelle, ta Tételle, la femme de ta vie et tout recommencerait…
Arriveraient quelques années plus tard, Justine et Paul. Et tu les aimerais tous les 3, follement, éperdument.
Toto, notre ami, mon ami, nous aussi nous t’avons aimé follement. Pour ta générosité incomparable, pour ton humour impayable, ta bonhommie, ta gentillesse, ton goût des autres, ton sens de la fête et aussi pour ton immense courage face à la maladie.
J’ai toujours aimé aussi ton bon sens et ton côté étonné sur les choses de la vie.
Tu as toujours pensé aux autres avant de penser à toi. Tu aimais vivre, recevoir, rassembler et jouir des plaisirs de l’existence.
Les souvenirs des grandes fêtes que vous organisiez chez vous à Rougemontiers avec Tételle.
Les souvenirs des Week-end avec Manu, Bill, Steph, Fred et leurs femmes que tu faisais rire et danser.
Les souvenirs des vacances à Oléron, où tu es devenue une véritable figure locale estivale sur le marché du Château. Les familles Normandes d’Oléron auxquelles je pense et m’associe, comprennent…
Les souvenirs du Café du week-end au Central, avec tes amis…
Toto, ta vie tu l’as réussi, sur tous les plans. Tu nous manques et vas nous manquer pour très longtemps. Tu laisses tout autour de toi un vide immense, le vide à la taille de la place que tu as pris dans nos cœurs.
Toto est unique, nous en avons tous pris encore conscience depuis ces derniers jours. Nous gardons en nous son regard malicieux, ses rougeurs et son rire inimitable.
Quand tu seras là-haut, ils vont se dire : « Mais c’est qui le mec en face ? »
Mais nous en bas, nous savons, et nous sommes fiers d’avoir été dans ton équipe.
Manu